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Page:Escrime Novvelle ou Theatre (Salvator Fabris) Book 2 1619.pdf/87

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Le cinquième avantage, et comment on en doit user

NOus venons maintenant selon notre promesse à la tractation d’un cinquième avantage plus habile et plus subtil que les autres, duquel celui qui se saura conduire sans empêchement en son lieu, frappera sans aucun danger. Et voici la forme. L’adversaire se trouvant en quelconque garde que ce soit, le nôtre l’approchera hardiment, et étant arrivé en distance, il mettra peu à peu son épée au lieu auquel il la pense mettre, afin qu’étant venu en mesure son épée se trouve aussi justement là où il la désire. Or cette mise de son épée, se doit faire, comme nous avons déjà dit quelques fois sur le débile de l’épée de l’adversaire: chose qui se fera ici, jusqu’à ce qu’on entre en mesure, avançant toujours la pointe en sorte qu’elle vienne jusqu’au-devant de la garniture de l’adversaire, la mettant droitement en prospective de celle-ci, non point dessus ni dessous, mais quelque peu au côté, selon que la posture du dit adversaire le requerra. La dite pointe toutefois regardera plutôt en bas, qu’en haut pour deux raisons. Premièrement pour la pouvoir caver tant plus facilement, si la nécessité le demandait, secondement, afin que l’adversaire entende qu’il ne la pourra atteindre, s’il n’abaisse la garniture. Auquel abaissement il donnerait un temps au notre, pour frapper, comme étant déjà en chemin, et ayant sa pointe bien près du dit adversaire.

Il faut aussi être averti qu’au porter de l’épée au dit lieu: l’adversaire se tenant en une tierce ou quarte, on tienne l’épée dès la pointe jusqu’au nœud de la main en ligne droite, et étende le bras en sorte, qu’avec peu de mouvement on se puisse défendre contre toutes les bourrées qui tant en l’arrivée, qu’en la mise de l’épée, en son lieu, et après pourrait advenir. L’épée aussi et le corps se doivent tellement