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Difference between revisions of "Henry de Sainct Didier"

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(→‎Treatise: 81-100)
(→‎Treatise: 81-128 + Ending. Table de ce Present Traicte de L'Espee not included per Olivier's transcription.)
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| ''Troisiesme prinse monstrée, & executée par ce Lieutenent, contre le Prevost, à celle fin que le Prevost luy en sache, & puisse faire autant à l’advenir, & par consequent puis aprés à quelques autres.''
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Et à un instant sans bien peu d’intervalle pour gaigner le temps, ayant tiré ledit maindroit ou estoc comme dit est, & monstré cy dessus aux autres pourtraitures, cotté en chiffre, non à ce Lieutenent mais au susdits 99, & au Prevost 100, faut que cedit Lieutenent prenne l’espée du Prevost avec sa main gauche, tournant le dessus d’icelle main en bas & le creux en haut, la tenant plate, les doids estandus, l’apuyant le long du bras, par dessous le coude, haulsant bien haut pour la luy faire quitter, & faire perdre du poin, comme il fait, presentant un estoc au visaige dudit Prevost, & en ce faisant sera contraint de quitter l’espée, comme est monstré cy dessus à la pourtraiture dudit Lieutenent cotté en chiffre au derriere du col 101.
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''La fin de la ladite troisiesme prinse pour ledit Lieutenent, contre le Prevost.''
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''Sensuit ce que faut que le Prevost face, ledit Lieutenent luy monstrant comment il a fait.''
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Et pour ce faire, ledit Lieutenent ayant fait comme dit est en plusieurs lieux, cy dessus & discouru, qui est que ledit Prevost doit avoir fait, comme il a une des gardes & desgainemens cy dessus, & est demouré sur le pied gauche & voyant ledit Prevost que ledit Lieutenent a advancé une desmarche pour luy tirer un maindroit ou estoc d’hault, & que tout à un coup, luy a prins l’espée dont cedit Prevost a esté contraint de la quitter voyant que ledit Lieutenent luy presentoit un estoc au visaige, parquoy ledit Prevost tient sa main gauche droit le tetin gauche, preste pour rabattre & detourner d’icelle l’espée dudit Lieutenent qui est un estoc ou doit estre au visaige, comme le tout est monstré cy dessus à la pourtraiture dudit prochain Prevost cotté en chiffre au derriere du bonnet 102.
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''Voyla la fin de la troisiesme prinse faicte & executée par ledict Lieutenent & de ce qu’a peu faire ledict Prevost, estant ainsi surprins par ledit Lieutenent, son maistre.''
  
 
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| ''Troisiesme prinse, monstrée cy dessus par ledit Lieutenent au Prevost, & est icy executée par le Prevost, comme appert.''
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Et pour ce faire, le Lieutenent luy ayant tiré un maindroit, ou estoc d’hault, advançant le pied droit, ayant fait comme est monstré cy dessus en plusieurs coups, la desmarche, garde & assituation, telle que luy a pleu, & incontinent, le Lieutenent ayant tiré ledit maindroit, ou estoc d’hault, le Prevost a tellement deligenté qu’il a executé cestedite prinse, dont ledit Lieutenent a esté contraint de quitter l’espée. Et voyant que le Prevost luy vouloit tirer un estoc au ventre, ledit Lieutenent comme dit est, luy a esté forcé de quiter son espée, & de la main gauche faisant semblant de rabatre l’espée du Prevost comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre 103.
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''Voyla la fin de la contreprinse qu’a fait ledit Prevost audit Lieutenent comme il appert.''
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''Sensuit cy aprés comment doit faire le Prevost, pour executer ladite troisiesme prinse contre ledit Lieutenent.''
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Et pour ce faire, ledit Prevost estant sur la desmarche du pied gauche, ledit Lieutenent tirera un maindroit, ou estoc d’hault, à sa liberté, sur l’espaulle gauche dudit Prevost, ou au tetin gauche. Mais pour annuller quelque coup qu’il puisse tirer, faut & est besoin que ledit Prevost tire le pied gauche arriere, & croise de son espée, celle dudit Lieutenent, du fort le foible & sus ce mesme pied droit à un mesme instant passera ledit Prevost, l’espée par dessous l’espée dudit Lieutenent, laissera tomber la pointe dessus le bras dudit Lieutenent, & sans intervalle prendra de sa main gauche l’espée dudit Lieutenent, du plat de sa main haussera en haut l’ayant passée par dessous le coude pour la luy faire perdre de la main, luy presentant un estoc à son ventre comme est monstrée cy dessus à la pourtraiture dudit Prevost, cotté en chiffre au derriere du col 105.
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''Voyla la fin de la troisiesme prinse pour ledit prochain Prevost deffendeur contre ledit Lieutenent.
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''Cy aprés sera monstrée la tenue, & garde, pour le Lieutenent & Prevost, pour faire & executer la quatriesme & derniere prinse de ceste espée seule. Il en y a d’autres mais à l’autre impression ne sera rien obmis ne laissé.<ref>L’auteur annonce ici une prochaine édition augmentée de son oeuvre qui n’a a priori jamais eu lieu.</ref>''
  
 
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| ''Tenue & garde de la quatriesme, & derniere prinse, pour le Lieutenent assaillant, contre le Prevost deffendant.''
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Et pour bien traiter de ceste susdite garde & quatriesme prinse pour le Lieutenent, faut qu’il aye fait ainsi la desmarche, desgainement, & garde, que dessus, à un desdits desgainements. Et à cestuy cy est besoing que ledit Lieutenent soit sur le pied gauche, en garde haute, tenant le dessus de la main que tient l’espée en haut, & les ongles en bas, assituant la pointe de l’espée droit la bouche du Prevost, tenant la main gauche sur son giron gauche, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre 105.
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''La fin de la garde pour faire un coup, pour executer ceste quatriesme prinse pour le Lieutenent.''
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''Il sera cy aprés monstré la garde & tenue, pour deffendre un coup, qui sera un maindroit, ou estoc d’hault, tiré par ledit Lieutenent, contre le Prevost, pour faire la quatriesme prinse.''
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Pour ce faire, faut qu’il aye aussi fait un desdits trois desgainements, & estant sur le pied gauche, se tiendra ledit Prevost en garde moyenne, qui est la plus superlative, tenant le dessus de la main que tient l’espée en haut, assituant la pointe d’icelle droit le tetin gauche dudit Lieutenent, & la main gauche droit son giron, comme est monstré cy dessus en sa pourtraiture, cotté en chiffre 106.
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''Voila la fin de la description, & tenue pour ledit Prevost.''
  
 
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| ''Maindroit ou estoc d’haut, tiré par le Lieutenent, & deffendu par le Prevost, que faudra reiterer au Lieutenent, pour executer la quatriesme prinse contre le Prevost.''
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Et pour ce faire, faut que cedit prochain Lieutenent estant sur le pied gauche, en garde haute comme est monstré cy dessus à son autre pourtraiture, cotté en chiffre 105, voy en son lieu. Et pour executer ce coup, qui est un maindroit, ou estoc d’hault, au chois dudit Lieutenent, advancera le pied droit, & tirera un roide estoc au visage du Prevost, tenant la garde de l’espée aussi haute que l’espaulle droite, & le dessus de la main que tient l’espée en bas, & la main gauche au devant son menton, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre 107.
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''La fin de cedit coup pour ledit Lieutenent assaillant.''
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''Moyen de soy deffendre, au Prevost de ce susdit maindroit, ou estoc d’hault, tiré par ledit Lieutenent, pour
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puis aprés executer ladite quatriesme prinse.''
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Et pour ce faire, faut que ledit prochain Prevost estant sur le pied gauche, en garde moyenne, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre 106. Et pour la deffence de cedit maindroit, ou estoc d’hault, tiré par ledit Lieutenent, est besoin, & faut que cedit prochain Prevost tire le pied gauche arriere, & croise de son espée celle dudit Lieutenent, soit maindroit, ou estoc d’haut, du fort le foible, tout ainsi comme on a fait cy dessus à une desdites opposites & suittes, & presenter un estoc au visage dudit Lieutenent, tenant le dessus de la main que tient l’espée en bas, & les ongles en hault, & la main gauche droit son tetin, assituant la pointe de l’espée droit la bouche dudit Lieutenent comme est monstré & fait cy dessus à la pourtraiture dudit Prevost, cotté en chiffre au derriere du col 108.
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''Voyla comment ledit Prevost s’est bien gardé de ce susdit coup, tiré par ledit Lieutenent.''
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Cy aprés sera monstré ladite quatriesme, & derniere prinse, qui est fort subtile, pour faire quitter les armes à
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son adversaire, qui sera moyennant un maindroit, ou estoc d’hault, qu’on tirera, qui servira d’espion pour
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apporter ignorance ou scavoir. Car s’il est ignorant, & mal adroit, facilement se pourra faire, & s’il est adroit
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faut faire une fainte comme se verra cy aprés en son lieu à la declaration du Lieutenent, qui la fera pour la
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monstrer au<ref>Proposition de correction pour « ou ».</ref> Prevost.
  
 
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| ''Quatriesme prinse monstrée par le Lieutenent, assaillant, au Prevost deffendant, comme voicy clairement monstré, & cy dessous par escrit declaré.''
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Et pour ce faire, le Lieutenent estant sur le pied gauche, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, à la tenue & garde susdite cotté en chiffre 105, a advancé le pied droit, & a tiré un maindroit ou estoc d’haut pour espion, sur le costé gauche du Prevost, comme est dit & monstré cy dessus à la pourtraiture du Lieutenent cotté en chiffre 107, & voyant ce Lieutenent que le Prevost s’est deffendu de ce maindroit ou estoc d’hault, a cedit prochain Lieutenent pour faire ceste prinse desrobé son espée, d’un maindroit par dessous l’espée du Prevost, & luy a laissé tomber ce Lieutenent son espée dessus le bras du Prevost, tournant les ongles de la main que tient l’espée en haut, & avec la main gauche prend l’espée du Prevost, auprés de la pointe. Ce fait, ce Lieutenent parle au Prevost & luy dit, escoute si je voulois baisser & peser ma main gauche en bas tu serois contraint de quitter ton espée, comme tu me pourras faire, & de fait le feras, comme se verra cy aprés moyennant que tu face comme est monstré cy dessus à ladite prochaine pourtraiture & figure dudit Lieutenent, cotté en chiffre 109.
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''Voila la fin de ladit quatriesme & derniere prinse pour ledit Lieutenent demonstrateur contre le Prevost deffendeur.''
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''Sensuit ce qu’a peu faire ledit Prevost, ne scachant aucune contreprinse. Car à toute prinse il y a une contreprinse, ce qu’il n’a fait cy dessus, mais cy aprés il le fera moyennant l’intelligence que luy a donné ledit Lieutenent.''
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Et pour ce faire, ledit prochain Prevost estant sur le pied gauche, en garde moyenne, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture cotté en chiffre 106, a ledit Prevost pour apprendre à faire ceste susdite prinse, tiré le pied gauche arriere & demouré sur le pied droit, & a croisé le maindroit ou estoc d’hault, que luy a tiré ledit Lieutenent, mais ledit Lieutenent l’ayant circonvenu par un maindroit desrobé, pour parvenir à sadite prinse, a ledit Lieutenent rendu ledit Prevost à l’extremité de quitter son espée, & s’il eust voulu, il la luy eust fait perdre de la main mais la luy a encores laissée. Toutefois ledit Prevost a fait comme il a peu estant circonvenu comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture cotté en chiffre 110.
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''La fin de ce qu’a peu faire ledit Prevost contre ledit Lieutenent son instructeur.''
  
 
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| ''Quatriesme & derniere prinse, executée par le Prevost deffendeur contre le Lieutenent son demonstrateur, comme icy appert par ces pourtraitures, luy monstrant ce que luy a fait cy dessus.''
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Et pour ce faire, faut que ce Lieutenent soit sur le pied gauche, comme dessus est dit, & advançant le pied droit tirera un maindroit ou estoc d’hault, à son chois, comme est monstré cy dessus à d’autres pourtraitures du mesme Lieutenent cotté en chiffre 107, & ayant ce Lieutenent prochain tiré un desdits coups, ce Prevost luy a fait de mesme que dessus. Ledit Lieutenent luy a fait comme appert à sa pourtraiture cotté en chiffre 109, mais à ceste prinse icy, ledit Lieutenent a esté contraint de quitter son espée & de sa main gauche veut rabatre l’espée du Prevost, lequel luy veut tirer un estoc, comme appert à sa pourtraiture cy dessus cotté en chiffre au derriere du col 111.
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''La fin de ce qu’a fait cedit Lieutenent ayant monstré au Prevost comment faut qu’il face ceste prinse.''
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''Sensuit l’execution de ceste quatriesme & derniere prinse de cestedicte espée seulle pour le Prevost contre ledit Lieutenent sondit demonstrateur.''
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Et pour ce faire, faut que ledit prochain Prevost, soit sur le pied gauche, & quant il verra que ledit Lieutenent ou autre assaillant, tirera un maindroit ou estoc d’haut, advançant le pied droit, ledit Prevost tirera son pied gauche arriere, & à un mesme temps, desrobera son espée, par dessous la garde de l’espée dudit Lieutenent, & avec un bien peu d’intervalle, laissera tomber la pointe de l’espée sur celle dudit Lieutenent, & incontinent prendra ledit Prevost la pointe de l’espée dudit Lieutenent avec sa main gauche, & la passera & baissera en bas, & ainsi sera contraint ledit Lieutenent de quitter sadite espée, comme est monstré cy dessus à la pourtraiture dudit Prevost cotté en chiffre 112.
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''Voici la fin de cestedit quatriesme & derniere prinse de ladite espée seulle, tant par ledit Lieutenent assaillant que pour ledit Prevost deffendant.''
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''Cy aprés seront monstrez quelques bon & subtils coups particuliers extraits des susdits coups de ladite espée seule que j’appelle les subtilitez qui se peuvent faire & font, tant en assaillant qu’en deffendant.''
  
 
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| ''Garde & tenue, pour faire & executer les subtilitez de ceste espée seule, tant pour le Lieutenent assaillant, que pour le Prevost deffendant.''
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Et pour ce faire, faut que ce Lieutenent demonstrateur, ayant fait un desdits desgainements, desmarche, garde, assituation, il sera sur le pied gauche, en garde haute, tenant la main de l’espée aussi haute que l’espaulle droitte, & le dessus d’icelle en haut, & les ongles en bas, assituant la pointe de l’espée au visage du Prevost, & la main gauche dessous son bras de l’espée, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre au derriere de son bonnet 113.
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''La fin de la tenue & garde pour ledit Lieutenent assaillant.''
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''Sensuit la definition, garde & tenue pour ledit Prevost.''
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Et pour ce faire, faut que ledit Prevost face un desdits desgainements, tels qu’il luy plaira, & se tienne sur le pied gauche, en garde basse, tenant la garde de son espée sur le genoil gauche, assituant la pointe d’icelle droit la ceinture, ou braiette dudit Lieutenent, le tranchant en bas, & la main gauche droit le tetin gauche, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre 114.
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''La fin de ladite garde pour ledit Prevost.''
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| ''Premier coup, qui est un maindroit de bas, tiré par le Lieutenent, qui sert d’espion, pour raporter ignorance ou scavoir, contre le Prevost.''
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Et pour ce faire, ledit Lieutenent estant sur le pied gauche en garde haute comme est monstré cy dessus à sa dite garde, & tenue desdites subtilitez cotté en chiffre 113. Et pour faire, & bien executer cestedite subtilité pour le Lieutenent demonstrateur, advancera ledit Lieutenent le pied droit, & tirera un maindroit de bas au jarret, qui servira d’espion, pour raporter ignorance ou scavoir de celuy contre qui tel coup sera tiré, car s’il est ignorant, croisera espée contre espée & s’il est scavant il tirera un maindroit sur le bras de l’espée. Mais il est bon à veoir que ce Prevost est ignorant, attendu qu’il croise de son espée celle dudit Lieutenent : monstrera au Prevost la faute qu’il a fait, attendu qu’au lieu qu’il a rabbatu de l’espée, devoit tirer un maindroit sur le bras, comme il fera cy après. Mais à ce coup il croise l’espée, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre 115.
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''Voicy comme ledit Lieutenent a tiré un maindroit de bas, au jarret, pour voir l’ignorance.''
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''Sensuit la deffence de ce coup pour ledit Prevost''
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Et pour ce faire, faut que ledit Prevost aye fait mesme desmarche garde, & assituation, que dessus est monstrée, à la pourtraiture dudit Prevost, cotté en chiffre 114. Et pour se deffendre de ce coup, qui est un maindroit de bas au jarret, à luy tiré par ledit Lieutenent, Ledit Prevost estant ignorant comme beaucoup de demonstrateurs, a tiré le pied gauche arriere, & a croisé de son espée l’espée dudit Lieutenent, qui n’est à
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presumer ignorance, mais l’estre tout à fait, attendu qu’il a laissé le propre, & prend l’impropre, qui est dit & monstré cy dessus à sadite pourtraiture, cotté en chiffre au derriere dudit Prevost 116.
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''Voyla comment ledit Prevost se deffent de ce premier coup, tiré par ledit Lieutenent. Mais il s’en deffend comme il l’entend, & comme le monstrent plusieurs, suivant la nature humaine car elle en fait autant sans avoir jamais aprins aucun art.''
  
 
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| [[File:Sainct Didier 115-116.png|400x400px|center]]
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| [[File:Sainct Didier 117-118.png|400x400px|center]]
 
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| ''Garde & tenue pour le Lieutenent & Prevost, pour monstrer par ce Lieutenent au Prevost, comment il faut qu’il face desormais, & non comme il a fait au precedent coup.''
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Et pour ce faire, faut aussi que cedit Lieutenent aye fait un desdits trois desgainements, lequel luy aura pleu, & ce fait ledit Lieutenent est demouré sur le pied gauche, en garde moyenne, assituant la pointe de son espée droit le tetin gauche, tenant le dessus de la main que tient icelle en haut, & la main gauche dessous le bras de l’espée, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre 117.
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''La fin de la garde dudit Lieutenent, pour faire & executer ladite subtilité, suivant l’ignorance qu’a veu ledit Lieutenent audit Prevost, cotté en chiffre 115, & 116.''
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''Sensuit l’escript pour scavoir faire la tenue & garde, dudit Prevost pour executer ladite subtilité, par ledit Lieutenent, la monstrant au Prevost, comme se verra cy aprés au prochain coup.''
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Et pour ce faire, faut que ledit prochain Prevost aye fait aussi la desmarche qu’a fait cy dessus ledit prochain Lieutenent, son demonstrateur, & un desdits desgainemens, & soit demouré sur le pied gauche, en garde haute, tenant aussi la garde de l’espée, & le dessus de la main que tient icelle, en haut, assituant la pointe droit la face, tenant sa main gauche, droit son tetin, comme est monstré cy dessus à la pourtraiture dudit Prevost, cotté en chiffre 118.
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''Voyla la fin, garde, & tenue, pour ledit Prevost.''
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| [[File:Sainct Didier 119-120.png|400x400px|center]]
 
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| ''Premier coup de ladit subtilité, qui est sur le premier coup de ladite espée seulle, icy monstrée par ce Lieutenent & executée par ce Prevost.''
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Ce present Lieutenent, pour bien faire & monstrer au Prevost cedit maindroit, premier coup de l’ordre de ladite espée seulle, & de cestedite subtilité, faut, estant sur le pied gauche, qu’il advance le pied droit, & tire un maindroit de bas au jarret du Prevost, tenant sa main gauche droit le visaige, comme est monstré<ref>Proposition de correction pour « mostré »</ref> cy dessus, à sa pourtraiture cotté en chiffre 119.
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''La fin de ce premier coup qui est un maindroict de bas, tiré par cedit prochain Lieutenent & deffendu par le Prevost, & executé par iceluy, là ou il faut.''
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''Sensuit tout ce que faut que face cedit Prevost pour soy deffendre & offencer, à un mesme temps, de cedit maindroit de bas au jarret, tiré par ledit Lieutenent contre cedit Prevost.''
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Et pour ce faire, le Prevost estant en garde haute, comme est monstré cy dessus à sadite autre pourtraiture, cotté en chiffre, 118, a maintenant cedit Prevost ayant veu, que ledit Lieutenent luy avoit tiré un maindroit, de bas au jarret gauche, ledit Prevost à ce coup congnoissant qu’il avoit mal fait de rabattre de l’espée, & que la seulle desmarche suffisoit à le garantir de ce maindroit, & à ce coup cedit Prevost en tirant le pied gauche arriere, à un mesme temps deffendu, cedit maindroit venant de sadite garde haute, sur le bras de l’espée du Lieutenent, & presente encores un estoc, à la braye dudit Lieutenent, tenant la garde de l’espée assez haute & les ongles d’icelle main en haut & sa main gauche droit le tetin gauche, comme est monstré cy dessus à sadite pourtraiture, cotté en chiffre 120.
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''La fin de ceste subtilité pour ledit Prevost & de tout ce qu’a fallu qu’il aye fait, suivant l’instruction dudit auteur & de sondit Lieutenent.''
  
 
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| ''Garde & tenue basse, pour executer & faire le second coup desdites subtilitez, qui est un renvers de bas, estant sur le pied droit, lequel servira d’espion, pour rapporter ignorance ou scavoir, tant pour le Lieutenent assaillant, que pour le Prevost deffendant.''
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Pour bien & adextrement executer cestedite seconde subtilité pour cedit Lieutenent, faut qu’il aye fait un desdits desgainemens, & pour tirer ce second coup faut que ledit Lieutenent soit sur le pied droit, en garde basse, le trenchant de l’espée en bas, et la garde de l’espée sur son giron droit, assituant la pointe de l’espée droit la cuisse droite du Prevost, tenant sa main gauche droit sa brayette, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre 121.
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''La fin de la declaration de la garde pour ledit Lieutenent.''
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''Sensuit la garde & tenue pour ledit Prevost, & declaration d’icelle.''
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Et pour ce faire, faut que ledit Prevost aye fait mesme desmarche & desgainement, & presque garde, & qu’il se tienne, & soit sur le pied droit, tenant la garde de l’espée sur sa cuisse droite, assituant la pointe de l’espée droit la braye dudit Lieutenent, ou à peu prés, tenant le trenchant de l’espée en bas, & sa main gauche la tient auprés de sa ceinture, la pointe des doids auprés de la braye comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre, 122.
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''La fin & tenue pour ledit Prevost.''
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| [[File:Sainct Didier 123-124.png|400x400px|center]]
 
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| ''Le second coup, qui est un renvers de bas, qui servira d’espion pour mieux faire & executer la seconde subtilité, pour le Lieutenent, contre le Prevost.''
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Et pour ce faire, faut que ce Lieutenent soit sur le pied droit, en garde basse comme est cotté cy dessus aux autres pourtraitures, & cotté à celle dudit Lieutenent en chiffre 121. Et estant sur icelle desmarche, & garde, face semblant de tirer un estoc au visage du Prevost, & à un mesme instant advancera le pied gauche, & tirer un arrieremain au jarret droit du Prevost, tenant la garde de l’espée un peu haute, & tenir la main gauche au desous le bras de l’espée comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre au derriere de son bonnet 123.
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''La fin de ce coup, qui est un renvers de bas, qui sert d’espion pour ledit Lieutenent, pour rapporter ignorance, comme il fait, & non scavoir.''
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''Sensuit ce que fait ledit Prevost, pour la deffence de cedit renvers de bas, tiré par ledit Lieutenent.''
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Et pour ce faire, le Prevost estant aussi sur le pied droit en garde basse, comme est monstré à sadite pourtraiture cotté en chiffre 122, & à ce coup ledit Lieutenent ayant avancé le pied gauche, pour tirer un arrieremain de bas au jarret du Prevost, lequel se voyant chargé d’iceluy, a tiré ledit Prevost, le pied droit arriere, & a croisé de son espée celle dudit Lieutenent, comme ignorant, & comme font encores pour le jourd’huy aucuns ignorans demonstrateurs, mais les adroits & doctes ne le font plus au moins doibvent faire, car il faut gaigner le temps en toutes choses, & principallement en cest art des armes, comme sera monstré cy aprés & tient cedit Prevost sa main gauche droit sa poictrine, comme est monstré à sadite pourtraiture cotté en chiffre 124.
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''La fin du coup faux, qu’a fait ledit prochain Prevost car il a laissé le propre & prins l’impropre.''
  
 
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| ''Second coup qui est un renvers sur le bras du Prevost tiré & executé par ce prochain Lieutenent contre le Prevost, monstrant que luy en pouvoit faire autant, & non rabattre de l’espée, comme il a fait cy dessus aux prochaines pourtaitures.''
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Et pour ce faire, cedit Lieutenent estant sur le pied droit en garde basse, comme est dit & monstré cy dessus cotté en chiffre 121. Et estant ledit Lieutenent sur ledit pied droit faira semblant de tirer un estoc au visaige dudit Prevost & advançant le pied gauche faira semblant de tirer un arieremain au jarret, le Prevost le vouldra rabattre comme il a fait espée contre espée. Ce Lieutenent voyant ce, remontera son espée, & tirera un arrieremain sur le coude du bras de son espée, tenant sa main gauche au dessous le bras de son espée, comme est monstré cy dessus à sadite pourtraiture au derriere de son bonnet, cotté en chiffre 125.
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''La fin de ce renvers executé, & monstré par ledit Lieutenent au Prevost.''
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''Sensuit qu’a fait ledit Prevost.''
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Ledit Prevost estant sur le pied droit, en garde basse, comme est cotté à sadite pourtraiture en chiffre 122, devoit ledit Prevost en tirant son pied droit arriere, tirer un renvers sur le bras dudit Lieutenent, & non croiser de son espée celle dudit Lieutenent, comme il a fait retournant rabbatre comme au susdit coup qui est la cause que ledit Lieutenent luy a tiré un renvers sur son coude, au bras que tient son espée, & tient cedit Prevost sa main gauche droit son tetin gauche, comme est monstré cy dessus à sadite pourtraiture cotté en chiffre, au derriere de son col 126.
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''La fin de ce qu’a fait ledit Prevost contre ledit Lieutenent, pour la deffence de cestedite seconde subtilité.''
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''Sensuit un autre fort bon & subtil coup, laissant le renvers sur ledit bras, & venant d’un estoc au ventre, croisant du fort le foible, l’espée dudit Prevost comme est monstré icy par l’auteur au Prevost & par consequent le Prevost l’apprendra dudit Lieutenent.''
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| ''Autre fort bon, & subtil coup pour le Lieutenent contre le Prevost, laissant ledit arrieremain sur le coude & tirer un estoc au ventre, comme est monstré icy.''
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Pour bien faire & executer cedit coup en estoc, qui est un coup subtil, & fort bon, est besoin, & faut que cedit Lieutenent soit sur le pied droit, & y estant advancera le pied gauche, & fera semblant de tirer un arrieremain de bas au jarret du Prevost, le Prevost le pensera rabattre alors le Lieutenant advancera le pied gauche et au lieu de tirer sur le bras, comme il a fait au coup precedent, croisera du fort de son espée au milieu de l’espée du Prevost, & luy presentera un estoc au ventre, & tiendra sa main gauche au dessous le coude du bras de son espée, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture, cotté en chiffre au derriere du pennache de son chappeau 127.
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''Voila ce que doit faire ledit Lieutenent pour bien executer & monstrer cedit coup en facon d’estoc au Prevost.''
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''Sensuit ce que doit faire le Prevost pour le dernier coup de ceste espée seule.''
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Et ledit prochain & dernier Prevost, de tout cedit traité, estant sur le pied droit, a veu que le Lieutenent luy vouloit tirer un arrieremain de bas au jarret, ledit Prevost a tiré le pied droit arriere, & pensant tirer un arrieremain sur le bras de l’espée dudit Lieutenant, comme luy avoit esté monstré par luy cy dessus à la pourtraiture dudit Prevost, auquel est cotté en chiffre 125, & icy le Prevost s’est trouvé frustré de ladite execution de sondit renvers, qu’il pensoit bien faire attendu que ledit Lieutenant luy a rabatu, du fort le foible, & luy a presenté un estoc, mais cecy a esté fait par ledit Lieutenent monstrant au Prevost qu’il peut faire les deux susdits coups renvers estoc susdits, & tient cedit dernier Prevost sa main gauche droit le tetin pour rabbattre l’espée dudit Lieutenent, attendu que la luy a croisée du fort le foible, & ne la peut deffendre qu’il ne tire un estoc, si ce n’est de sadite main gauche, comme est monstré cy dessus à sa pourtraiture cotté en chiffres auprés du pennache de son bonnet 128.
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''Voicy la fin & deffence de cedit coup pour ce dernier Prevost, contre ledit Lieutenent, & de tous les autres contenuz en ce traité de ceste espée seule, comme dit est, mere de toutes armes.''
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''Fait & composé par Henry de Sainct Didier, Escuyer, Gentilhomme Provencal.''
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Sensuit cy aprés un traité composé par l’Auteur, qui est de la paulme avec les armes, avec les points & raisons cy aprés declarez.
  
 
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|  ''Sensuit un traité sur l’exercice, & certains points requis de scavoir au jeu de la paulme, pour tous ceux qui l’aiment, composé par ledit Auteur, attendu que y est requis mesme desmarche, & scavoir, mesmes coups que ausdites armes, comme ce verra par iceluy traité, & la fait ledit Auteur à cause de ladite affinité & sympatie qu’ils ont ensemble, joint pour bailler advertissement, & instruction aux indoctes, & qui n’entendent les termes de cedit exercice, & non pour les doctes & adroits.''
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Ledit auteur ayant consideré, que la paulme, & les armes, sont cousins germains bien proches, comme a esté dit cy dessus, & qui scaura bien jouer à ladite paulme facillement auroit aprins à tirer coups d’espée, & à l’opposite, mais l’un vaut mieux que l’autre, qui sont les armes, car elles conservent la santé & honneur de ceux qui ont peur de la perdre. Quelqu’un pourroit dire, pourquoy lesdites armes, & ceste paulme sont cousins germains ? L’Auteur respond à cela, & dit, que de mesmes coups que on tire ausdites armes pour vaincre son ennemy au temps de paix ou de guerre, d’autant aussi de mesmes coups on peult vaincre sa partie adverse quant il veut faire quelque partie pour luy gaigner son argent, ou quelque banquet, qui sont.
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# Maindroit
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# Renvers
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# Estoc
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Bien est vray, qu’il faut oster un desdits coups, qui est l’estoc, & n’en demeurera que deux qui sont.
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# Maindroit
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# Renvers
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La raison pourquoy j’oste ledit estoc est, attendu que la raquette n’a point de pointe, & par ainsi on n’en
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scauroit faire un estoc.
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Bien est vray, que quelques fois, on fait quelque coup, & rabat on de la raquette, quand l’eteuf vient droit le visage ou plus haut, qui est qu’on detourne l’eteuf, & on le rabat de la raquette quand il vient d’hault, ou au visage la tenant droite, & non penchante ne du costé droit, ne du costé gauche, & pourtant à cedit jeu de paulme il n’y a que lesdits deux susdits coups, maindroit & renvers. Mais il les faut multiplier proprement en 4 lieux, d’hault & de bas, comme par exemple, maindroit de bas, & maindroit d’haut, renvers de bas & renvers d’hault & par ainsi les faut bien dextrement & avec grace les sçavoir tirer car ils se tirent tout ainsi que font ausdites armes. Et les sachant bien adextrement tirer fault bien observer le dit de nos ancestres, bons joueurs de paulme, (qui dient,) qui par le bond delaisse la vollée, jamais bon joueur estimé ne sera, c’est à dire qui fault prendre icy un bon advertissemens, qui est que quant on peut prendre la volée, jamais ne faut s’attendre au bond. La raison par ce qu’à un bond, il peut intervenir plusieurs accidens, & à la volee, jamais, si on est si bien exercé, & qui soit seur.
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L’accident que peut advenir à ladit volee, c’est de rabatre du bois de la raquette, mais cela n’est accident, ains c’est une faute commise par celuy qui donne du bois, & non du dedans de la raquette à l’esteuf. À ceste cause je veux advertir ceux qui ne sont encores seurs du bond, qui s’exercent à ladite volee, car elle ne faut jamais mais se sont ceux qui la faillent, & si on la faut, on a encores recours audit bond, & pourtant qui peut, faut toujours prendre ladite volée, & non ledit bond.
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''Cy aprés seront declarez les poincts qui sont fort necessaires en cedit jeu, & exercice de la paulme, qui faut bien observer.''
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Le premier est requis à un qui veut assaillir un autre, & faire partie de consequence, de prendre des soulliers avec des mulles plombees, ou bien pesantes, & les porter deux ou trois heures, avant que commencer sa partie, ce temps passé, tel vient à laisser cesdites mulles pesantes & se contante de ses soulliers, ou il se fait bailler des chaussons legers, qui soyent bien à son point, & en ce faisant, tel ou tels se trouverons plus dispos & adextres que ceux que ne le feront, l’experience est la maistraisse de tous arts.
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Le second est requis en se jeu de demander le premier des raquettes & choisir la meilleure & qui soit legere & bien à la main. Car tout ainsi que ausdites armes est requis une espée legere, & une dague pesante, aussi à la paulme faut avoir une raquette legere & l’eteuf pesant, pesant (inquant<ref>Du latin médiéval « inquinatum » signifiant « pour combien »</ref>) ne trop, ne trop peu, car toute chose ou il y a trop, ou trop peu ne vault rien.
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Le troisiesme point est requis, & fault bien regarder que quant on sera dedans le jeu de paulme d’avoir une autre raquette que celle dequoy on se veux aider, & dire à la partie adverse, jettons la raquette, pour voir qui sera dedans ou dehors, & alors dira jettez la vostre, s’il te donne liberté jette la meschante, & non la bonne, & pour cause que sera cy aprés declarée, & s’il veult jetter la sienne, laisse la luy jetter car la jettant les cordes s’afoiblissent, s’afoiblissant elle se gaste, attendu que les cordes se destendent, & par ainsi elle ne pourra servir cy bien quelle eut fait auparavant. On pourroit dire, on en demandera un autre, responce, à ce possible n’en pourra trouver si bien à la main que celle qu’avoit trouvé auparavant que n’a voulu contregarder, car bien souvent une raquette est le gain de la partie, comme une bonne espée est aussi le gain que on vaincra son ennemy.
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Item le quatriesme, ayant bien observé tout ce que dit est, reste à scavoir sur quelle desmarche, il se faut tenir pour bien executer ledit art de ladite paulme, & pour bien servir l’eteuf sur le toit, & donner mauvais jeu le plus qu’on pourra tout le long du jeu. Je dis que pour le bien pratiquer tous lesdits coups, estans multipliez & pour bien servir, il se faut tenir sur le pied gauche pour la premiere fois, & presque tousjours en faisant la pirouette sur icelluy : cherchant l’eteuf du costé qu’il ira. Quelqu’un pourroit dire je ne scay pas où ira l’eteuf, & n’en puis juger. Fault consideré qu’aucuns quand ils jugent de l’eteuf où il sera tiré par leur partie adverse, le regardant à la veue, & par la jugent où il le veult tirer, cela est fort bon. Mais j’en donneray un qui sera meilleur, & la raison apparente. Ce jugement susdit est souvent deceptif car par la veue, on ne peut juger seurement ce que l’interieur veult faire & executer, qui est de conduire & jetter l’esteuf. Je dy que pour bien juger de l’esteuf où partie adverse le pourra jetter, ne le fault regarder à sa veue car il te decepvra par icelle mais bien regarde l’esteuf que auras servi, & ne le pers jamais de veue car ledit esteuf, qui est l’exterieur est conduit & mené sans fallace par l’interieur, & volonté de ta partie adverse, & pourtant estant bien seur de ta main, sans faulte vaincras ta partie adverse aisément, & non regardant la veue, car la regardant tu penseras qu’il te jette l’esteuf à l’opposite de son regard, & son interieur sera tout autrement, & pourtant voila, regardant la veue de tadite partie adverse, tu pourras estre deceu, & regardant l’eteuf ne le seras jamais. Et c’est l’argument que j’ay dit ausdites armes, qui fault regarder la pointe de l’espée, & non la veue de l’homme.
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''Je ne mets cesdites raisons pour ceux qui les entendent, mais au contraire pour ceux qui ne les entendent.''
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J’ay bien voulu parler de la paulme par ce que le brave qui est un des bons joueurs en icelle m’est venu voir deux ou trois fois seullement, & ayant bien aprins deux ou trois coups, il a augmenté son adresse presque de quinze, & tire ledit brave un avantmain & arrieremain de fort bonne grace, & par ainsi la paulme & lesdites armes, comme dit est, ont une grande affinité.
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FIN.
  
 
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|  Amy lecteur.
  
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Qui d’entre vous acheptera de ces livres, & n’y trouvera le nom surnom & paraffe de l’Aucteur escrit de sa main, tels livres ne seront vendus par la volonté d’iceluy, à ceste cause, il vous prie les luy faire apporter en sa maison, & il vous rendra l’argent qu’ils vous auront cousté, luy disant qui vous les aura vendus, & si vous en donnera autant, que luy en apporterez, qui ne vous cousteront rien, & outre vous monstrera ledit auteur & declarera le contenu d’iceluy, qui ne vous coustera rien pour avoir recours par justice à l’encontre de ceux qui tels livres auront vendus & luy ferez plaisir.
 
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|  AMY LECTEUR.
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L’auteur cognoissant que les armes, & les loix, sont deux vertus plus requises, à faire acquerir l’amitié des Roys, Princes, & Seigneurs, mesmes des Dames. À ceste cause ledit Auteur a mieux aymé choisir & suivra l’art & pratique d’icelles, que desdites loix : non que du tout il les aye abandonnées : mais en icelles s’est exercé l’espace de trente ans, & aprés ses longs jours, Dieu luy a fait la grace qu’il a dedié, & de fait presenté cedit traité, estant à un des plus grands Monarques Chrestiens, qui soit soubs le ciel. Et par son commandement ay tiré avec son Altesse ausdites armes, & avec Monseigneur le Duc de Guise, & autres de sa court, dont l’Auteur en a loué & loue Dieu, qui luy a fait ce bien qu’il a eu cest heur & faveur de sadite Majesté. À ceste cause a derechef prins courage & hardiesse, aprés le privilege par ledit Sieur à luy donné, de le faire imprimer, & mettre en lumiere pour le soulagement, & contentement de sa noblesse, & bien public. Il en pourra avoir quelques uns qui pourront calomnier contre ledit Auteur, pour raison dudit traité, & autres petits discours, & advertissement qu’a fait sur l’exercice & jeu de la paulme. Ledit Auteur n’a traitté de ce que dit est, pour ceux qui sont adroits, & experimentez, & qui entendent les vrais termes, qui sont requis ausdits deux exercices ; mais bien pour ceux qui ne les entendent, c’est à dire des armes & de la paulme.
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À ceste cause l’Auteur prie les Lecteurs, ne le vouloir prendre que en bonne part, & l’excuser. Et ne regarder au langage, ne à la lettre & escorce d’icelle, ains au temps que y peult consister, car tel y contredira, & y vouldra calomnier qu’il n’en à sceu & n’en scavroit faire aultant, & ayant veu & oy parler ledit Auteur qui vous pourra discourir par raisons, & monstrer par effait le contenu dudit traité, dont lesdits contredisans (si aucuns s’en treuvent) se pourront trouver contens, les saiges & arestez en paroles & en faits ne le feront, ains s’adresseront à l’Auteur qui les pourra rendre contens par la raison de son dire.
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Cedit traité a esté achevé d’imprimer le 4 de Juing, 1573.
  
 
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|  PRIVILEGE DU ROY.
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Charles par la grace de Dieu Roy de France. À noz amez & feaux, les gens tenans noz courts de Parlements, Baillifs, Senechaux, Prevosts, ou leurs Lieutenents, & à tous noz justiciers & officiers, & à chacun d’eux, si comme à luy appartiendra, Salut & dilection<ref>Dilection : attachement, amour pur.</ref>. Nostre cher & bien amé Henry de S. Didier Escuyer, gentilhomme Provençal, nous a fait entendre qu’il compose certains livres qu’il nous a dediez, sur la maniere de tirer des armes, à scavoir de l’espée seule, espée & dague, espée cape, espée rondelle, espée targue, espée bouclier, espée à deux mains, les deux espées, & la dague seule, redigez par art, ordre & pratique, avec moyen de soy deffendre & offencer en un mesme temps, des coups qu’on peut tirer, tant en assaillant, qu’en deffendant, fort utilles & notables pour adextrer la jeunesse, lesquels & semblablement tous ceux qu’il composera pour le fait des armes, il desireroit volontiers faire imprimer & mettre en lumiere. Toutefois estant chose qu’il n’a peu faire qu’avec grands fraits & despens, il craint qu’aprés y avoir esposé lesdits fraits, aucuns imprimeurs, ou libraires, & autres ne les feist à son grand detriment, & dommage, rimprimer, s’il n’avoit de nous permission, & privilege special. À ceste fin nous ayant humblement fait supplier, & requerir luy vouloir sur ce pourvoir de noz lettres à ce necessaires. Nous à ces causes desirans, en tant qu’il nous sera possible, favorablement traiter toutes personnes de bon scavoir, à l’entretenement & advencement des choses utiles, & profitables au public. Afin que chacun plus volontiers s’esvertue de faire le semblable, avons audit de S. Didier permis & octroyé, permettons & octroyons par ces presentes, qu’il puisse & luy soit loisible faire imprimer par tel imprimeur que bon luy semblera, lesdits livres cy dessus mentionnez, ensemble tous ceux qui seront par luy composez, sur le mesme subjet. Et à fin que celuy ou ceux desdits imprimeurs, qui auront charge de luy, de ce faire, ayant moyen d’eux recompenser des fraits, qu’il conviendra faire pour cest effet. Avons inhibé & defendu, inhibons & deffendons à tous autre libraires & imprimeurs de cestuy nostre Royaume, pais terres & seigneurie de nostre obeissance, que durant le temps & terme de dix ans ensuivans, consecutifs, à conter du jour & date qu’à sesdits livres auront esté imprimez, il n’ayent à imprimer, ne faire imprimer, ne grande, petite, ou autre forme, quelle qu’elle soit, ne vendre les dessusdits livres, qui auront esté imprimez par autres que par celuy ou ceux qui auront charge dudit de S. Didier, sur peine d’amende arbitraire, & de confiscation, & perte de tous lesdits livres. Si voulons & vous mandons, commettons & enjoignons par
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ces presentes, & à chacun de vous en droit soy, si comme à luy appartiendra, que selon & ensuivant noz permissions octroy & vouloir, vous faites ou faites faire expresses inhibitions & deffenses de par nous sur les peines cy dessus indites, & autre que verrez estre à imposer à tous imprimeurs & libraires demourans en voz destroits, & juridictions, que par cy aprés eulx, n’aucuns d’eux, autre que celuy qui aura charge &
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commission expresse dudit de S. Didier, pour ce faire n’ayent à imprimer ne faire imprimer, mettre n’exposer en vente, durant ledit temps de dix ans lesdits livres cy dessus mentionez & si aprés lesdits commandemens faits vous trouvez aucuns contrevenans à iceux procedez à l’encontre d’eux par condemnation desdites peines & autrement aussi que verrez estre à faire selon l’exigence des cas, car tel est nostre plaisir, & parce que du
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contenu en cesdites presentes l’on pourra avoir affaire en plusieurs & divers lieux. Nous voulons qu’au vidimus<ref>Un vidimus est la copie certifiée d'un acte antérieur.</ref> d’icelles fait soubs scel royal ou collationné par l’un de noz notaires & secretaires fait soit adjousté comme à ce present original & que en mettant par brief ou extrait le contenu en sesdites presentes au commencement desdits livres elles soient tenues pour deuement signifiees à tous libraires & imprimeurs dessusdits & autres qu’il appartiendra. Donné à Paris le vingtroisiesme jour de Janvier l’an de grace mil cinq cens soixante & treize de nostre regne le treziesme. Ainsi signé par le Roy Brullart<ref>Il doit s'agit de Pierre ou Jean Brûlart (tout deux avait une charge au Parlement) qui signe pour le roi.</ref> & seellées sur simple queue de cire jaulne.
  
 
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Revision as of 21:51, 31 December 2020

Henry de Sainct Didier
Born 1530s (?)
Pertuis, Provence
Died after 1584
Paris, France (?)
Occupation Fencing master
Patron Charles IX of France
Influences
Influenced Salvator Fabris (?)
Genres Fencing manual
Language Middle French
Notable work(s) Les secrets du premier livre sur l'espée seule (1573)
Translations Traducción castellano
Signature Henry de Sainct Didier sig.png

Henry de Sainct Didier, Esq. was a 16th century French fencing master. He was born to a noble family in Pertuis in the Provence region of France, son of Luc de Sainct Didier. Sainct Didier made his career in the French army, ultimately serving 25 years and seeing action in Piedmont, Italy from 1554 - 1555. He wrote of himself that he "lived his whole life learning to fight with the single sword" and eventually "reached a point of perfection" in his art. Apparently he became a fencing master of some renown, for in ca. 1573 he secured a royal privilege for a period of ten years for treatises on a number of weapons, including the dagger, single side sword, double side swords, sword and buckler, sword and cloak, sword and dagger, sword and shield (both rotella and targe), and greatsword. Unfortunately, only his treatise on the single side sword, titled Les secrets du premier livre sur l'espée seule ("Secrets of the Premier Book on the Single Sword") and printed on 4 June 1573, is known to survive; it seems likely that the others were never published at all.

Treatise

Additional Resources

  • Hyatt, Robert Preston and Wilson, Devon. "The Single Sword of Henry de Sainct Didier." Masters of Medieval and Renaissance Martial Arts. Ed. Jeffrey Hull. Boulder, CO: Paladin Press, 2008. ISBN 978-1-58160-668-3
  • Sainct Didier, Henry de. The Single Sword of Henry de Sainct-Didier (Traicté Contenant Les Secrets Du Premier Livre Sur L'Espée Seule). Trans. Robert Preston Hyatt and Devon Wilson. Boulder, CO: Paladin Press, 2009. ISBN 978-1581607048
  • Slee, Chris. Secrets of the Sword Alone. LongEdge Press, 2014. ISBN 978-0646926353

References

  1. Pristin : ancien, antérieur
  2. Insertion du « a ».
  3. « L'es », habituellement orthographiée « ais », désigne une planche de bois placée dans le mur du fond de la salle de jeu de paume qui, si elle est touchée par un coup de volée, donne le point immédiatement. Dans le jeu de paume moderne, cette planche est remplacée par une grille. Il est possible que cet « ais » ait donné le terme anglais d'« ace » que les étymologies modernes confondent avec l'« as » du jeu de carte. Voir la définition d' « ais » de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.
  4. L’esteuf : ancien nom pour la balle.
  5. précéder. « Préaller » subsiste en français sous la forme « préalable ».
  6. Il s’agit très probablement du maître d’arme italien Fabris Salvator de Padoue (1544-1617). Voir la note sur Fabris Salvator de Vigeant p. 162 et aussi les références à ses publications (Vigeant p. 55-56)
  7. Version alimentaire de l’adage « blanc bonnet et bonnet blanc ».
  8. Transcription la plus sûre du texte : « gran d erre »
  9. Serviteur du grand prêtre venu arrêter Jésus au Mont des Olivier et dont l’oreille coupée a été immédiatement guérie. Selon la lecture du passage, il est parfois pris pour celui qui soufflète Jésus.
  10. Un des anciens nom de l’abeille.
  11. Sens incertain ; peut-être s'agit-il d'une mauvaise graphie de « filial ».
  12. Correction du texte d’origine donnant « peid ».
  13. Cette correction sur les images d'Henri de Saint-Didier indique que celles-ci ont été réalisées avant la version finale du texte.
  14. Le « o » de troisiesme est curieusement placé en exposant.
  15. Suppression du doublement de l'esperluette.
  16. Proposition de correction de l’édition originale qui donne « gauche », en incohérence avec la gravure et le texte plus bas qui confirme que la posture du Lieutenent est identique à celle de la section précédente où c’était bien le pied droit qui était reculé.
  17. Deuxième remarque de l'auteur sur les gravures montrant que le texte a été retouché après réception des gravures. À comparer avec une remarque similaire faite dans le i.33.
  18. Correction du texte d’origine donnant « Leiutenent ».
  19. Correction de l'édition originale qui omet lors d'un changement de page le début du mot « haute »
  20. La position de la main illustrée a les doigts au-dessus, en opposition avec le texte.
  21. Proposition de correction pour « bessoin »
  22. Proposition de correction pour « avan-main »
  23. Proposition de correction pour « couté »
  24. Proposition de correction pour « Vola ».
  25. Proposition de correction pour « ongle »
  26. Sens inconnu.
  27. La tuition est un synonyme de « garde », « défense », très souvent employé à cette époque pour appuyer le mot « défense ».
  28. Proposition de correction pour « Provost »
  29. Proposition de correction de « du–sixiesme »
  30. Proposition de correction pour « persent ».
  31. Proposition de correction pour « le ongles ».
  32. Le triangle représenté ici n'est pas correct, celui cotté 65 paraît rendre mieux compte du déplacement proposé.
  33. Proposition de correction pour « Lieutent ». La marque indiquant une contraction a probablement été omise.
  34. On pourrait compléter : « ...et le mettre en 4 ». L'illustration 73 est incorrecte puisque le pied gauche est resté sur la semelle 1 et n'est pas placé sur la semelle 3 (à gauche) comme demandé ; la position des pieds de l'illustration 75 correspond à ce qui aurait dû être représenté.
  35. Proposition de correction pour « dh’aut »
  36. Sic.
  37. Le prévôt représenté ici ne correspond pas au texte puisqu'il se tient sur le pied droit.
  38. Le prévôt de la figure 80 n’est pas sur le pied gauche comme écrit et mais reste cohérent avec la figure 78.
  39. Il faut évidemment lire ici « Prevost ».
  40. Proposition de correction pour « suprint »
  41. Sic.
  42. Suppression du doublement de l'esperluette dans « sa cuisse gauche, & & tous ».
  43. Sic. Au XVIe siècle, le genre des mots était encore indécis.
  44. L’auteur annonce ici une prochaine édition augmentée de son oeuvre qui n’a a priori jamais eu lieu.
  45. Proposition de correction pour « ou ».
  46. Proposition de correction pour « mostré »
  47. Du latin médiéval « inquinatum » signifiant « pour combien »
  48. Dilection : attachement, amour pur.
  49. Un vidimus est la copie certifiée d'un acte antérieur.
  50. Il doit s'agit de Pierre ou Jean Brûlart (tout deux avait une charge au Parlement) qui signe pour le roi.