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Difference between revisions of "Gérard Thibault d'Anvers"

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|Toutesfois avāt l’explication je vous adverti, que le proportions des images de ces perſōnes repreſentées par leſdites figures, ſont tirées & adjuſtées ſur la meſure de ces deux petits Cercles I & K, couchez ſur le plan du pavé au bas de la Table. Touchant quoy, pour en avoir pleine intelligence, & pour l’explictation des doutes, qui en pourrouyent ſourdre, il ſera expedient de les meſurer au compas. Car la hauteur naturelle des corps de caſcune de ce dites perſonnes ſera comme la ligne CV; la meſure de leurs Eſpees, comme le demi Dimametre; & la longeur du bras, comme CH.
 
|Toutesfois avāt l’explication je vous adverti, que le proportions des images de ces perſōnes repreſentées par leſdites figures, ſont tirées & adjuſtées ſur la meſure de ces deux petits Cercles I & K, couchez ſur le plan du pavé au bas de la Table. Touchant quoy, pour en avoir pleine intelligence, & pour l’explictation des doutes, qui en pourrouyent ſourdre, il ſera expedient de les meſurer au compas. Car la hauteur naturelle des corps de caſcune de ce dites perſonnes ſera comme la ligne CV; la meſure de leurs Eſpees, comme le demi Dimametre; & la longeur du bras, comme CH.
  
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|Figure A
 
|Figure A
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|Pour le premier il eſt repreſenté par ceſt figure A, que la longueur, que nous mettons pour l’Eſpee, ne donne point de faſcherie à la perſonne, quād on eſt en converſation avec des gens, ou qu’on ſe trouve en la foule, ou cheminant par des eſtroits paſſages, ou en ſemblable occaſions, eſquelles on eſt ordinairement embaraſſé par les armes qu’on porte. Au contraire eſtant la lame de ceſte longueur, que nous luy avons aſsignée, & la portant à coſté avec un tel ceinturon & pēdant d’eſpee, qu’il ſera domonſtré en la Table ſuivante, moyennant qu’on tire la garde devers ſoy avec la main droite, la pointe viendra à tomber d’elle meſme perpendiculairement en terre à coſté de la perſonne, un peu devant, enſemble auſſi la garde en viendra à ſe mettre en ſa juſte place, ſi bien à point, & à l’egal de la hauteur du nombril, qu’en avançant le pied gauche environ d’un demi pas, on aura la commodité de repoſer le coude, & enſemble tout le coſté gauche du corps deſſus; en ſorte qu’elle ſervira d’un appuy, pluſtoſt que de nous empeſcher, comme font neceſſairement toutes les eſpees, qui n’ont pas la longueur proportionée.
 
|Pour le premier il eſt repreſenté par ceſt figure A, que la longueur, que nous mettons pour l’Eſpee, ne donne point de faſcherie à la perſonne, quād on eſt en converſation avec des gens, ou qu’on ſe trouve en la foule, ou cheminant par des eſtroits paſſages, ou en ſemblable occaſions, eſquelles on eſt ordinairement embaraſſé par les armes qu’on porte. Au contraire eſtant la lame de ceſte longueur, que nous luy avons aſsignée, & la portant à coſté avec un tel ceinturon & pēdant d’eſpee, qu’il ſera domonſtré en la Table ſuivante, moyennant qu’on tire la garde devers ſoy avec la main droite, la pointe viendra à tomber d’elle meſme perpendiculairement en terre à coſté de la perſonne, un peu devant, enſemble auſſi la garde en viendra à ſe mettre en ſa juſte place, ſi bien à point, & à l’egal de la hauteur du nombril, qu’en avançant le pied gauche environ d’un demi pas, on aura la commodité de repoſer le coude, & enſemble tout le coſté gauche du corps deſſus; en ſorte qu’elle ſervira d’un appuy, pluſtoſt que de nous empeſcher, comme font neceſſairement toutes les eſpees, qui n’ont pas la longueur proportionée.
  
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|Figure B
 
|Figure B
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|La meſme longueur d’eſpee eſt auſſi tres commode pour le deſgainement. Car en la portant avec le ceinturon & le pendent de noſtre deſcription, qui ſera propoſé au prochain Tableau ſuivant, & que le Cercle meſme demonſtre; la garde en vient un peu en avant à coſté du corps, le fourreau tirant vers le derriere; chaſcun en ſa juſte hauteur, & en telle ſorte qu’on peut travailler à ſon aiſe en un meſme temps de la main droite & de la gauche, en portant la main gauche embas, pour empoigner le fourreau pres de la garde, & la droite circulairement en avant, pour prendre l’eſpee, ſans aucune autre preparation, ne ſans courber le corps, comme on voit faire ordinairement aux autres, quaſi comme s’il la falloit cercher, ou qu’elle ne fuſt aſſez à commandement attachée au flanc de celuy qui la porte. choſe qui  eſt de tres mauvaiſe grace, encor qu’elle ſoit assez commune.
 
|La meſme longueur d’eſpee eſt auſſi tres commode pour le deſgainement. Car en la portant avec le ceinturon & le pendent de noſtre deſcription, qui ſera propoſé au prochain Tableau ſuivant, & que le Cercle meſme demonſtre; la garde en vient un peu en avant à coſté du corps, le fourreau tirant vers le derriere; chaſcun en ſa juſte hauteur, & en telle ſorte qu’on peut travailler à ſon aiſe en un meſme temps de la main droite & de la gauche, en portant la main gauche embas, pour empoigner le fourreau pres de la garde, & la droite circulairement en avant, pour prendre l’eſpee, ſans aucune autre preparation, ne ſans courber le corps, comme on voit faire ordinairement aux autres, quaſi comme s’il la falloit cercher, ou qu’elle ne fuſt aſſez à commandement attachée au flanc de celuy qui la porte. choſe qui  eſt de tres mauvaiſe grace, encor qu’elle ſoit assez commune.
  
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|Figure C
 
|Figure C
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|S’enſuit l’operation meſme du deſgainement, que nous deſcrirons plus particulierement au Tableau III. avec toutes ſes circonſtances, & les raiſons, pour leſquelles en faiſant le deſgainement on eſt contraint de hauſſer le bras, enſemble avec la main, tant qu’il eſt poſſible, meſmes de lever auſſi la jambe droite, & d’accomoder toutes les aćtions du corps, à celle fin que la main puiſſe monter à ſuffiſance, pour laquelle meſme conſideration il convient auſſi ouvrir les doigts. Leſquelles choſes ſont toutes neceſſaires à cauſe de ceſte longueur de la lame, qui a beſoin d’eſtre aſſiſtée de toutes ces aides. Dont it appert que noſtre meſure de lame eſt ſi grande, qu’elle ne pourroit eſtre de plus ſans des notables incommoditez.
 
|S’enſuit l’operation meſme du deſgainement, que nous deſcrirons plus particulierement au Tableau III. avec toutes ſes circonſtances, & les raiſons, pour leſquelles en faiſant le deſgainement on eſt contraint de hauſſer le bras, enſemble avec la main, tant qu’il eſt poſſible, meſmes de lever auſſi la jambe droite, & d’accomoder toutes les aćtions du corps, à celle fin que la main puiſſe monter à ſuffiſance, pour laquelle meſme conſideration il convient auſſi ouvrir les doigts. Leſquelles choſes ſont toutes neceſſaires à cauſe de ceſte longueur de la lame, qui a beſoin d’eſtre aſſiſtée de toutes ces aides. Dont it appert que noſtre meſure de lame eſt ſi grande, qu’elle ne pourroit eſtre de plus ſans des notables incommoditez.
  
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|Figure D
 
|Figure D
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|Et voilà comme il appert derechef, que la meſure de la lame eſt egale à la juſte moitié de la longueur eſtendu de la perſonne, & pareillement au demi-Diametre de noſtre Cercle, prenant le nombril pour le Centre, & la longueure eſtendue pour le Diametre.
 
|Et voilà comme il appert derechef, que la meſure de la lame eſt egale à la juſte moitié de la longueur eſtendu de la perſonne, & pareillement au demi-Diametre de noſtre Cercle, prenant le nombril pour le Centre, & la longueure eſtendue pour le Diametre.
  
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|Figure E
 
|Figure E
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|Quant à la hauteur naturelle de la perſonne depuis  la plante des pieds juſques au ſommet de la teſte, icelle ſe peut auſſi meſurer, & eſt icy repreſentée à meſurer avec l’eſpee. Car ſi on la prend au poing ſuivant le ſtile de ceſtuy noſtre Exercice, dont il ſera parlé cy apres, & qu’on l’eſtende enſembe avec le bras en droite ligne, ainſi qu’il ſe voit en l’une de ces deux perſonnes, tenant la point, & la garde, & l’eſpaule en egale hauteur; la ligne de l’eſpee avec le bras, depuis la pointe de la lame juſques à l’eſpaule ou à l’aixelle, ſera trouvée egale à la ſtature de la perſonne. Si vous en demandez la preuve, prenez un long baſton ou un demie lance, et en meſurez de longeur depuis la pointe de la lame juſques a l’aixelle: puis appliquez ceſte meſme ligne à la hauteur de la perſonne, mettant le ſuſdite baſton entre le creux de ſes deux pieds, & le dreſſant tout drout contre le corps pour le meſurer. Et ce faiſant ſera trouvé, que la meſure en accordera juſtement à la hauteur de la perſonne.
 
|Quant à la hauteur naturelle de la perſonne depuis  la plante des pieds juſques au ſommet de la teſte, icelle ſe peut auſſi meſurer, & eſt icy repreſentée à meſurer avec l’eſpee. Car ſi on la prend au poing ſuivant le ſtile de ceſtuy noſtre Exercice, dont il ſera parlé cy apres, & qu’on l’eſtende enſembe avec le bras en droite ligne, ainſi qu’il ſe voit en l’une de ces deux perſonnes, tenant la point, & la garde, & l’eſpaule en egale hauteur; la ligne de l’eſpee avec le bras, depuis la pointe de la lame juſques à l’eſpaule ou à l’aixelle, ſera trouvée egale à la ſtature de la perſonne. Si vous en demandez la preuve, prenez un long baſton ou un demie lance, et en meſurez de longeur depuis la pointe de la lame juſques a l’aixelle: puis appliquez ceſte meſme ligne à la hauteur de la perſonne, mettant le ſuſdite baſton entre le creux de ſes deux pieds, & le dreſſant tout drout contre le corps pour le meſurer. Et ce faiſant ſera trouvé, que la meſure en accordera juſtement à la hauteur de la perſonne.
  
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|Figure F
 
|Figure F
 
|Figvre F
 
|Figvre F
  
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|SHOWING HOW
 
|SHOWING HOW
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|Ceſte droite ligne aura un fort grand uſage en noſtre Pratique, & ſera le fondement de pluſieurs obſervations, de ſorte qu’elle merite d’eſtre curieuſement declarée, & bien entendu. C’eſt la plus longue & la plus ſeure de toutes, la plus capable en defenſe à tenire l’Ennemi eſloigné, & la plus puiſſante en offenſion pour l’atteindre. Et ce pour autant, que celuy qui en donne l’atteinte au plus proche endroit d’attouchement, il le fait à ſeur, ſans aucun danger de recevoir au meſme temps la pareille. Et pour ceſte cauſe, il faudra touſiours taſcher de s’en prevaloir en la Pratique.
 
|Ceſte droite ligne aura un fort grand uſage en noſtre Pratique, & ſera le fondement de pluſieurs obſervations, de ſorte qu’elle merite d’eſtre curieuſement declarée, & bien entendu. C’eſt la plus longue & la plus ſeure de toutes, la plus capable en defenſe à tenire l’Ennemi eſloigné, & la plus puiſſante en offenſion pour l’atteindre. Et ce pour autant, que celuy qui en donne l’atteinte au plus proche endroit d’attouchement, il le fait à ſeur, ſans aucun danger de recevoir au meſme temps la pareille. Et pour ceſte cauſe, il faudra touſiours taſcher de s’en prevaloir en la Pratique.
  
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|Figure G
 
|Figure G
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|Neantmoins quand c’eſt qu’on entre en meſure etroite, où toutes les lignes longues ſont inutiles, & dommageables, à cauſe que les diſtances y ſont aucunefois plus courtes, que les lames eſtendues avec le bras en droite ligne (dont on eſt contraint de raccourcir le bras, ou meſmes de le retirer arriere, afin de ſe pouvoir ſervir de la pointe.) En ces meſures eſtroites noſtre longueur d’eſpee ne laiſſe pas d’y eſtre touſiours commode & maniable à ſuffiſance: car elle eſt autant propre pour raccourcir ſa ligne en ladite meſure eſtroite, qu’elle eſt capable de l’allonger en la grande. C’eſt ce qui eſt repreſenté par les deux figures ſuivantes; dont celle qui eſt marquée de la lettre G. demonſtre comment on la peut raccourcir, en cas que l’Ennemi nous veuille courrir ſus, pour venir au dedans de la pointe. car en luy mettant le pied contre le corps, & affermiſſant la garde ſur la hanche droite, la pointe luy en viendra juſtement devant la poitrine, qui luy paſſeroit autrement par deſſus l’eſpaule, en cas que l’eſpee fuſt plus longue.
 
|Neantmoins quand c’eſt qu’on entre en meſure etroite, où toutes les lignes longues ſont inutiles, & dommageables, à cauſe que les diſtances y ſont aucunefois plus courtes, que les lames eſtendues avec le bras en droite ligne (dont on eſt contraint de raccourcir le bras, ou meſmes de le retirer arriere, afin de ſe pouvoir ſervir de la pointe.) En ces meſures eſtroites noſtre longueur d’eſpee ne laiſſe pas d’y eſtre touſiours commode & maniable à ſuffiſance: car elle eſt autant propre pour raccourcir ſa ligne en ladite meſure eſtroite, qu’elle eſt capable de l’allonger en la grande. C’eſt ce qui eſt repreſenté par les deux figures ſuivantes; dont celle qui eſt marquée de la lettre G. demonſtre comment on la peut raccourcir, en cas que l’Ennemi nous veuille courrir ſus, pour venir au dedans de la pointe. car en luy mettant le pied contre le corps, & affermiſſant la garde ſur la hanche droite, la pointe luy en viendra juſtement devant la poitrine, qui luy paſſeroit autrement par deſſus l’eſpaule, en cas que l’eſpee fuſt plus longue.
  
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|Figure H
 
|Figure H
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|Ce meſme accourciſſement de ligne ſe pourra pratiquer encor en une autre ſorte, en luy mettant la main contre la poitrine, au lieu de ſe ſervir du pied, en affermiſſant derechef la garde de l’eſpee ſur la hanche droite, car entre ladite hanche, & la main gauche eſtendue, il reſtera juſtement l’eſpace de la longueur de l’eſpee, pour la commodité de la manier & appliquer ſelon l’exigence.
 
|Ce meſme accourciſſement de ligne ſe pourra pratiquer encor en une autre ſorte, en luy mettant la main contre la poitrine, au lieu de ſe ſervir du pied, en affermiſſant derechef la garde de l’eſpee ſur la hanche droite, car entre ladite hanche, & la main gauche eſtendue, il reſtera juſtement l’eſpace de la longueur de l’eſpee, pour la commodité de la manier & appliquer ſelon l’exigence.
  
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|Figure I
 
|Figure I
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|Ceſte longueur d’eſpee eſt auſſi egale à la longueur du pas double, qui eſt leplus grand que la perſonne puiſſe faire de toute ſa force, ainſi que la Figure I le demonſtre. Car puis que nous ordonnons la longueur de la lame à l’egal du demi-Diametre: il faut eſtimer que le pas, qui eſt representé ſur la ligne du demi-Diametre, s’entend auſſi eſtre fait ſur la longueur de la lame. Mettant donc les orteils du pied gauche ſur la lettre X, je di, qu’il eſt impoſſible à l’homme de paſſer en un ſeul pas outre le centre, ſi ce n’eſt qu’il y accommode auſſi l’autre pied, en eſleveant le talon, & y ſouſlevant le corps ſur les orteils; comme on le voit icy exprimé. Quoy faiſant, ce n’eſt point le pas d’un pied ſeul, mais de deux: à cauſe que tous les deux s’avancent, l’un plus & l’autre moins.
 
|Ceſte longueur d’eſpee eſt auſſi egale à la longueur du pas double, qui eſt leplus grand que la perſonne puiſſe faire de toute ſa force, ainſi que la Figure I le demonſtre. Car puis que nous ordonnons la longueur de la lame à l’egal du demi-Diametre: il faut eſtimer que le pas, qui eſt representé ſur la ligne du demi-Diametre, s’entend auſſi eſtre fait ſur la longueur de la lame. Mettant donc les orteils du pied gauche ſur la lettre X, je di, qu’il eſt impoſſible à l’homme de paſſer en un ſeul pas outre le centre, ſi ce n’eſt qu’il y accommode auſſi l’autre pied, en eſleveant le talon, & y ſouſlevant le corps ſur les orteils; comme on le voit icy exprimé. Quoy faiſant, ce n’eſt point le pas d’un pied ſeul, mais de deux: à cauſe que tous les deux s’avancent, l’un plus & l’autre moins.
  
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|Figure K
 
|Figure K
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|Parlons derechef de la lame, & expliquons la ſignification, & l’uſage de ces 12. Nombres, par leſquels elle eſt diviſée en 12. parties egales de longueur, comme il ſe voit au bas du Tableau à la main gauche; le ſemblable eſtant auſſi repreſenté au coſté oppoſite, ſur une autre lame de la meſme longueur, diſtinguée pareillement par nombres en douze points, & par des noms, empruntez du Latin, en douze parties, reſpondantes au douze parties de la livre Romaine à l’ancienne.
 
|Parlons derechef de la lame, & expliquons la ſignification, & l’uſage de ces 12. Nombres, par leſquels elle eſt diviſée en 12. parties egales de longueur, comme il ſe voit au bas du Tableau à la main gauche; le ſemblable eſtant auſſi repreſenté au coſté oppoſite, ſur une autre lame de la meſme longueur, diſtinguée pareillement par nombres en douze points, & par des noms, empruntez du Latin, en douze parties, reſpondantes au douze parties de la livre Romaine à l’ancienne.
  
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|All that is needed to follow all sorts of demonstrations are these 12 spans that divide the blade by degree of strength, from the tip to the crosspiece. These are of such importance that there will always be more to discuss no matter how much is already written. Because the principle advantages for practical work, for certainty in demonstrations, for understanding the relative weights, for governing  sensitivity of the hands, for attending to timing, and to approaches, are all found in whole or for the most part in the use of these Spans.
 
|All that is needed to follow all sorts of demonstrations are these 12 spans that divide the blade by degree of strength, from the tip to the crosspiece. These are of such importance that there will always be more to discuss no matter how much is already written. Because the principle advantages for practical work, for certainty in demonstrations, for understanding the relative weights, for governing  sensitivity of the hands, for attending to timing, and to approaches, are all found in whole or for the most part in the use of these Spans.

Revision as of 04:02, 15 February 2018

Gérard Thibault d'Anvers
Born 1574
Died 1629
Occupation Fencing master
Nationality Dutch
Movement La Verdadera Destreza
Influences
Genres Fencing manual
Language French
Notable work(s) Academie de l'Espée (1630)

Gérard Thibault d'Anvers (ca. 1574–1629)[1] was a 17th century Dutch fencing master and author of the 1628 rapier manual Academie de l'Espée, one of the most detailed and elaborate sources ever written on fencing. Details about Thibault's life are sparse and what we know is based on his book and his album amicorum.[2] The latter contains handwritten notes and celebratory poems from Thibault's friends, relatives, pupils, and colleagues, included among whom are several contemporary fencing masters.[3]

Thibault was born in or around 1574 in Antwerp, son of Hendrick Thibaut and Margaretha van Nispen.[4] Although his father used the surname "Thibaut," Gérard used the French form "Thibault."[4] Hendrick Thibaut came from a well-known family in Ypres, living in Ghent and Antwerp before going into exile in the northern Netherlands.[4] Henrick's eldest son, Christiaen, founded the noble family Thibaut van Aegtekerke.[5]

Thibault first studied swordsmanship in Antwerp under Lambert van Someron, who taught between the years of 1564 and 1584.[6] In 1605, Thibault was a wool merchant in Sanlúcar de Barrameda, south of Seville on the Guadalquivir river, and the hometown of Jerónimo Sánchez de Carranza.[2] There, he took an interest in swordsmanship, studying the Spanish rapier system of Destreza.[2]

Thibault left Spain to return to the Netherlands, and was in Amsterdam as early as 1610.[2] In or around 1611, he presented his system to an assembly of Dutch masters at a competition in Rotterdam.[7] Thibault won first prize, earning an invitation to the court of Prince Maurice of Nassau, where the Prince observed Thibault's system in a multi-day demonstration.[6]

Although initially met with skepticism, Thibault convinced his fellow Dutch fencing masters, including Johannes Damius of Haarlem, Dirck van Stervergen of Leiden, Cornelis Cornelisz van Heusden of Amsterdam, and Thibault's former teacher Lambert von Someron.[6] In 1615, Thibault was invited to the court at Cleves and left Amsterdam, where he once again demonstrated his system successfully.[8] Over the next several years, Thibault traveled from Cleves, Amsterdam, to Spain, back to Amsterdam, and finally to Leiden in 1622.[9] There, Thibault studied mathematics at Leiden University.[10] It is unclear whether Thibault taught his system at the university.[10] It is during his time in Leiden that Thibault likely began working on Academie de l'Espée and employed a team of sixteen master engravers.[11]

Thibault died in 1629, a year before his masterpiece was finally published (despite the date on the title page of 1628, it was not published until 1630).[12]

Treatise

The Academie de l'Espée (1630) is presented in three parts, a short introduction, populated with plates showing the coats of arms of several nobles who were prominent in and around the court of the low countries at the time he wrote this book, Book 1, which deals with training in the use of his system of swordplay, and Book 2 which shows how to use his system against other systems and weapons, including shields, longsword, and firearms.

Copyright and License Summary

For further information, including transcription and translation notes, see the discussion page.

Images free for non-commercial re-use with attribution, courtesy of Reinier van Noort http://www.bruchius.com/img/Thibault.zip

Transcription by Bruce G. Hearns Copyright is Public Domain Contribution

Public Domain Contribution.png

Translation by Bruce G. Hearns, all rights reserved.

Copyrighted.png

Additional Resources

References

  1. de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) pp.288, 297
  2. 2.0 2.1 2.2 2.3 de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) p.289
  3. de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) p.297
  4. 4.0 4.1 4.2 de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) p.288
  5. de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) p.288-289
  6. 6.0 6.1 6.2 de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) p.290
  7. de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) pp.289-290
  8. de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) p.294
  9. de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) pp.294-296
  10. 10.0 10.1 de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) p.296
  11. de la Verwey, Herman Fontaine. "Gerard Thibault and his Academie de l'Espée," Quaerendo VIII (1978) pp.296, 310
  12. Thibault, Gérard. Academy of the Sword. Trans. John Michael Greer. Highland Park, TX: The Chivalry Bookshelf, 2006. pp 1-2.